Friday, May 21, 2010

Fourmis de merde

Je n’ai jamais vu autant de fourmis de ma vie. Leur apparence varie beaucoup, petites, très petites, qui mordent ou non. Elles sont partout les tabarouettes et ça commence à être fatiguant. Je dois secouer le drap de mon lit tous les soirs avant d’aller au lit. Elles montent le long de mes jambes et de mes bras aussitôt que je les dépose sur un surface quelconque. Elles mangent avec moi pour le déjeuner, diner et souper.  En écrivant ce blog, j’écrase des dizaines d’elles sur mon écran et clavier. Elles ont établis domicile dans mon portable! Quand je l’allume, ça réchauffe un peu donc elles sortent mais il y en a toujours plus la prochaine fois!  J’ai peur d’avoir des fourmis qui entrent par toutes les ouvertures de mon corps pendant que je dors! Elles s’infiltrent dans les pâtisseries et les snacks! Sacrilège!Peu importe le nombre de sacs que j’utilise pour protéger mes affaires, elles y seront dans pas longtemps. Elles ont signé un pac avec le démon…

On va à la pêche!

Je suis à Bunaken, une petite île de Sulawasi en Indonésie.  Il y a deux types de travail sur l’île: la pêche et la plongée sous-marine. J’avais déjà exploré la plongée sous-marine alors je me suis dis que je devrais peut-être m’introduire dans la peau d’une pêcheuse puisque j’avais un peu de temps à tuer. J’habite avec une famille de Bunaken and l’homme de la maison, Barto, est un pêcheur. Le plan est donc de passer une journée à la pêche aux thons avec 11 hommes qui ne parlent pas mon language.

Je ne suis pas adepte de la p;eche je dois dire. Pas de sensation d’accomplissement venant du fait de capturer un beau gros poisson. Ce sont des animaux et de les tuer me ferait vraiment mal au coeur. J’en mange par contre…J’ai déjà quelques expériences de pêche utilisant un bâteau à rames et il était facile pour moi de seulement rester assise à lire un livre, espérant faire assez de bruit dans le fond du bâteau pour éloigner les poissons de la canne à pêche du petit ami.   Peut-être ai-je été vraiment efficace ou il était vraiment pas très bon mais nous n’avons jamais attrappé de poissons! 

Il est 3:30 am et je dois me lever. Bien sûr j’ai extrêmement mal dormi, j’étais trop excitée et je ne voulais pas passer tout droit. Nous marchons dans le noir vers la plage et c’est un peu bizarre parce que les rues sont quand même animées à cette heure, ils vont tous pêcher. Nous restons assis sur la plage pour un bout de temps. On attend les autres pêcheurs qui sont en retard et un des hommes doit aller chercher le bâteau pour le rapprocher du rivage. Pas assez proche je trouve. J’ai mouillé mes shorts pas mal au complet pour monter dans le bâteau.  Hein, c’est un matin pluvieux de toute manière alors je serai mouillée dans pas bien long. On y va!

La journée est divisée en deux tâches, les petits poissons et les gros poissons. La première tâche est de prendre assez de petits poissons dans les filets pour les utiliser comme appât pour les gros poissons. Le bâteau est placé dans une partie peu profonde et nous attendons un peu en regardant la surface de l’eau. Soudainement, les hommes se mettent à crier comme des enfants, tout excitées et pointant du doigt dans une direction. Certains sautillent même! Le bâteau tourne de bord le plus vite possible et il commence à mettre un côté du filet à l’eau suivi d’un homme. À mesure que le filet est mis à l’eau, les hommes se jettent à l’eau à intervalle. Ils tiendront le filet au fond pour ne donner aucune chance aux poissons de se glisser sous le filet.  Ils portent un masque de plongée et regarde au fond de l’eau encore excités. Une fois que tout le filet est à l’eau, le bâteau à complété une boucle pour que les deux extrémités du filet se joignent. Deux hommes commencent à tirer le filet dans le bâteau pendant que les autres surveillent les deux côtés du filet pour ne part qu’ils soient séparés.  Les petits poissons sont mis dans une partie de la calle qui contient de l’eau. On les garde en vie! C’est pendant cette étape que j’ai assisté à mes premiers meurtres. Un poisson trompette, deux poissons chat et un calmar ont été pris dans les filets et les pêcheurs les gardent. La quantité de petits poissons n’est pas assez grande alors ils devront relâcher le filet à peu près douze fois avant qu’ils décident que ce sera suffisant.  Ils sont mouillés et ont la chair de poule. Ils peuvent enfin se sécher et manger leur petit déjeuner. Nous sommes en direction du large à la recherche des gros poissons.

La deuxième tâche est de localiser les gros poissons, le thon.  Ce n’est vraiment pas facile dans cette immensité.  Pour les deux premières heures nous avons l’aide des dauphins. Le thon se tient proche des dauphins et tous suivent un banc de petits poissons. Il y a sur le bâteau un conducteur, un homme qui lancent les petits poissons par dessus la tête des huit pêcheurs et un homme qui garde le plancher le plus propre possible enlevant les petits poissons échappés. 

C’est la façon traditionnelle de pêcher en Indonésie, utilisant des pôles de bamboo. Il y a une ligne à pêche le long des pôles et ils utilisent des hameçons qu’ils fabriquent eux-même. Quand les dauphins ne sont plus là, il devient très difficile de savoir où ils sont ces thons. Une chance qu’ils sautent au-dessus de l’eau pendant qu’ils mangent les petits poissons.  Tu dois observer la surface de l’eau attentivement et essayer de repérer un endroit où il y a un peu d’écume blanche. Ensuite, c’est de se rendre assez rapidement pour ne pas le manquer et de commencer à lancer de petits poissons pour attirer les thons. Quand vous entendez les pêcheurs crier, c’est que les thons suivent le bâteau et la pêche peut commencer.  Ils abaissent le bamboo dans l’eau et le bouge de haut en bas. Ils sont huit assis en rangée à l’arrière du bâteau alors quelques fois, leurs lignes s’entremêlent. Quand un thon mord à l’hameçon, la pôle de bamboo se plie et le pêcheur se penche vers l’arrière jusqu’à ce que le poisson puisse être tenu sous le bras pour qu’ils enlèvent l’hameçon. Ça semble vraiment épuisant!

Le premier thon à se retrouver au plancher est impressionant. C’est beaucoup plus gros que ce qu’on pêche au Québec et même si j’en avais vu au marché, ceux là se bougent en titi. Beaucoup de sang et donc je suis sûre qu’ils souffrent au moins un peu ces pauvres bêtes. C’est difficile à regarder mais je continue de me dire que c’est la façon qu’ils gagnent leur vie et ce n’est pas comme s’ils trichaient! Le moment le pire est lorsqu’un des hommes a commencé à assommer les thons pour les mettre dans la calle où ils mourront. 

Ils ont attrapé 63 thons ce jour là. Les pêcheurs étaient un peu découragés puisque tout le mois de Mai a été mauvais. Les petits poissons sont difficiles à attrapper et ça affecte la quantité qui peut être utilisée comme appât. En Mars et Avril, ils ont eux des journées retournant avec 400 thons. Ça change un salaire puisqu’ils se séparent également ce qu’ils pêchent. Nous avons terminé la journée au marché au coucher du soleil. Ils obtiennent 50000 rupias par thon ce qui est environ  7$.

La journée a été vraiment bien. Quelques moments où les hommes parlaient entre eux en me regardant et riant ce qui est toujours un peu fatiguant. J’aurais bien aimé savoir ce qu’ils disaient mais personne ne pouvait traduire.  Il y a aussi le moment où je me suis enfin décidé à demander si je pouvais sauter à l’eau. J’avais vraiment besoin de faire pipi.  Ils ont tous regardé mon bikini et ma peau blanche en masse tout en faisant des commentaires bien sûr. Même les gars sur l’autre bâteau à côté ont trouvé le moment intéressant. Je n’aurais pas cru que ça aurait tant d’impact. J’étais vidée à la fin de la journée, un petit peu brûlée par le soleil et le vent. Mes lèvres souffrent encore.

Restons à la même place plus longtemps

J’ai finallement quitté le Myanmar, Snif! Snif! Ce fût une histoire d’amour c’est sûr mais il était temps de quitter avant de donner trop d’argent au governement pour une extension de visa. J’ai versé quelques larmes pendant le trajet vers l’aéroport tellement je n’étais pas prête à quitter! 

J’avais un horaire de vol de chenoutte pour me rendre en Indonésie. Il est difficile de planifier une connection lorsque le nombre de compagnies aériennes qui volent de yangon sont limitées. En plus, le maudit internet ne rend pas les choses faciles. J’ai donc réservé un billet pour Bangkok et ensuite un billet pour Manado avec un escale à Singapore. Jusqu’à maintenant, c’est l’aéroport de Singapore qui gagne mon vote. J’y suis arrivée à 1h du matin and plusieurs magasins et restaurants étaient encore ouverts. J’étais sur le radar un peu en arrivant là et je ne me décidais pas à me coucher quelques part. J’ai donc magasiné un peu et j’ai trouvé ce que j’ai regardé pour toute une année maintenant. J’ai même payé 400$ de moins que ce que j’avais vu au Québec donc, pas le choix, je me suis  gâtée avec un caméra Nikon. Ça fait plusieurs maintenant de cet achat mais je n’ai pas encore pris le temps de regarder le manuel d’emploi mais surtout, je n’ai pas le temps de prendre le temps pour faire de bonnes photos. Trop de boutons et de fonctions! Je dois après tout me garder quelque chose à faire pour mes vacances d’été! 

La deuxième raison pour laquelle je pense que l’aéroport de Singapore est super est qu’il y a des sections avec des chaises longues pour se reposer. Bien sûr, lorsque je suis arrivée, elles étaient toutes occupées! Je me suis donc trouvée un petit coin de plancher pour m’étendre. Plutôt confortable puisque le sol est couvert d’un tapis et comme je me prépare un oreiller, une petite madame passe pour nous donner une couverture. Est-ce que ce n’est pas merveilleux?

Donc, lorsque je suis arrivée à Manado, j’étais fatiguée en titi et de s’adapter à un nouveau pays demande de l’énergie. Je savais que je devais prendre un microlet taxi qui sont de petites vans bleues qui peuvent asseoir 7-8 personnes. C’est la façon la plus économique de voyager et j’avais changé juste assez de rupias pour payer pour le taxi puisque le taux d’échange était terrible à l’aéroport. Aussitôt que j’ai franchi les portes de l’aéroport, il y a 15 personnes qui te veulent dans leurs taxis et lorsque tu parles des microlets, ils te disent que ces taxis ne se trouvent pas à l’aéroport. C’est vrai… mais ils se trouvent  juste à la sortie de l’aéroport. Une fois sur la rue, j’ai attendu une minute avant qu’un microlet passe. Nouvelle touriste qui sort de l’aéroport… ils doivent s’essayer c’est sûr. Le chauffeur me demande donc 60000 rupias alors que je sais très bien, d’après ce qu’on dit des amis, que le tarif devrait être de 3000 rupias maximum. Je montre donc 3000 rupias au chauffeur, il dit non, je prend mes bagages et regarde plus loin, il dit que je devrai payer le double puisque mon sac prend la place d’une personne, c’est de bonne guerre. On y va!

Ma destination finale estl’île de  Bunaken et je dois donc me rendre au bâteau public qui quitte à 14h. Je réalise rapidement que le taxi passe son temps à arrêter et que je dois coucher à Manado, hotel Celebes. Je vous direz dans une minute pourquoi je mentionne le nom de l’hôtel. C’était bon en fait que je m’arrête parce que j’étais vraiment crevée et je me suis payée un 2 heures de massage à 20$. L’expérience était beaucoup plus satisfaisante que mes massages en Indes.  Ils doivent travailler sur l’ambiance par contre et empêcher les enfants en crise de nerfs d’avoir accès à la salle de massage! Je retourne à l’hôtel sur des jambes qui branlent un peu, je suis prête pour la douche et mon lit avant 21h. Je me suis douchée le lendemain aussi et lorsque je suis sortie de ma chambre pour me rendre à la salle de bain. je vois 2 employés de l’hôtel assis sur la rampe d’escalier à regarder par la fenêtre. Je me dis: maudite paresse! Quand je retourne à ma chambre, ils y sont encore et c’est là que j’ai un flashback. Je me penche vers la porte puisque j’ai remarqué une ligne de lumière la nuit précédente sans trop me poser de questions. Je me dis que je suis un peu trop parano mais je vois définitivement dehors. Juste au moment où j’allais me relever, je vois apparaître un T-shirt orange! Ah ben tabouère! Je donne une tappe sur la porte et je l’ouvre en pestant des mots assez crus! Il allait me regarder me changer le sale! J’étais tellement frustrée!!  C’est à ce moment là que je me lève la tête pour remarquer qu’il y a une mini fenêtre dans le coin droit du plafond qui donne sur la cage d’escalier! Maudite marde, il était impossible de se changer dans cette chambre sans que quelqu’un puisse vous observer! Je n’étais pas trop consciente de ça la nuit précédente… J’ai mentionné l’incident à la réception mais ils n’étaient pas très impressionnés, ce doit être arrangé! Ne pas rester dans la chambre 303!

Un seul évènement comme ça peut altérer la façon dont vous voyez la ville ou même le pays si vous venez juste d’arriver! Une chance pour moi, je me suis dirigée vers le marché public avant de prendre le bâteau. Pleins de sourire et de poignées de main. Les gens sur le bâteau ont partagé leurs fruits et m’ont conduit à ma maison de chambre rendus sur l’île. Depuis, tout est super et je me suis réconciliée avec le monde entier.

La raison de ma venue à Bunaken était la plongée sous-marine. Ça fait plusisieurs années que je pense à faire ma certification et c’est maintenant que ça se passe. J’ai commencé il y a 2 jours maintenant et j’adore l’expérience. C’est un monde merveilleux qu’on trouve sous la surface de l’eau! J’ai encore des problèmes avec l’argent Américain ici aussi. Ils n’acceptent pas les billets plus vieux que 2006 et ils doivent être en excellente condition.

J’habite avec une famille locale et le prix de ma chambre comprend le déjeuner, diner et souper. Je déguste chacun des repas et comme l’île entière est adepte de la pêche, le poisson est frais! Je me suis fait promettre un Barracuda prochainement.

Saturday, May 8, 2010

Séjour sur la côte Ouest du Myanmar

Ce séjour était désiré depuis mon arrivée au Myanmar. Je voyais le temps passer et je me demandais si c’était possible dans le délai déterminé par le visa. De la chenoutte le visa, c’est pas assez cher pour les journées en extra pour passer à côté de la destination Mrauk U. La journée où expirait mon visa, je prenais l’avion à partir du Lac Inle jusqu’à Sittway. C’était vraiment un pensez-y bien ce séjour et je veux vous expliquer un peu pourquoi.

Comme je vous mentionnais dans les blogs précédents, premièrement notre argent est limité à cause du boycotte des banques étrangères, et deuxièmement, le gouvernement facilite nos déplacements dans certaines directions seulement. La côte ouest est séparée du centre du pays par une chaîne de petites montagnes et par des rivières.

Il n’y a pas de routes pouvant traverser ces montagnes qu’empruntent les autobus. Ce qui veut dire que nous devons faire le tour et la seule possibilité accessible pour les touristes est le sud. Il n’y a pas non plus de vol direct vers cette destination à moins de partir de Yangon. J’étais au Lac Inle, j’ai donc du acheter 2 billets d’avion, un pour Inle - Yangon et l’autre pour Yangon - Sittway! Ça commence déjà à coûter cher puisque les prix des vols sont fixes. Un petit 165$! J’ai bien sûr évalué les autres options utilisant les transports en commun. Encore là, le meilleur moyen est de descendre à Yangon (16-20 hres selon le guide à partir de Inle et le coût tournerait autour de 12$) et de remonter par la suite. Pour remonter, ça se complique! On prend un autobus de Yangon jusqu’à Thandwe (18 hres, 15$ et on mentionne que la route est une des pires du pays), on se rend à Taunggok en pick up truck ou en bus (5-6 hres, 4$), on embarque sur un bateau obligatoirement pour se rendre à Sittway. Le choix par contre est là, bateau rapide (8 hres, 40$) ou bateau du gouvernement (3 jours, 9$ et une chaise longue à 4$ si on veut coucher sur le bateau). De Sittway jusqu’à Mrauk U nous devons aussi obligatoirement prendre le bateau, rapide (3 hres,  20-30$) ou gouvernemental (6hres, 4$). En calculant tout ça en temps et en argent, je me suis trouvée raisonable de prendre l’avion!

J’ai passé 3 nuits à Sittway puisque le bateau gouvernemental ne part que 2 fois par semaine et ce dans les 2 sens. Ces 3 nuits ont été très longues! Premièrement, l’électricité est disponible de 7pm à 11pm ce qui veut dire que le ventilateur ne pouvait pas brasser l’air chaud à 40 degrés. Je dégoutais et je me suis levée pour me doucher 2 fois. La nuit suivante, je me suis couchée plus tôt pour avoir le temps de m’endormir avant que le ventilateur n’arrête. Une coquerelle m’a éveillé, elle jouait dans un sac de plastique et ce, après avoir pris un snack sur ma banane. Ça vole ces bébittes là! Je lui ai fait la chasse pour la mettre dans la toilette la maudite. La troisième nuit, c’est la police qui a décidé de se pointer à mon hôtel pour faire un suivi des touristes. Il y avait moi et plusieurs personnes de Chine et du Bangladesh. Ils n’ont pas frappé à ma porte mais ils criaient assez fort pour que tous se réveillent. Plein d’action, c’est excitant!!

Le bateau gouvernemental maintenant. Le monsieur qui vend les billets est chiant et comme il est tôt, ma bonne humeur est assez limitée. Il veut que je paye mon billet en argent US absolument alors je sors un billet de 20$ puisqu’obtenir du change ici est impossible en dehors des hôtels à Yangon et Mandalay. Il me regarde avce un air de brute et commence à gesticuler et parler à tous qui me jettent un regard. Il continue à vendre des billets aux autres en m’ignorant pendant 45 minutes. Le bateau part dans 5 minutes alors je capote et juste à ce moment là, quelqu’un qui est un peu plus serviable, accepte les kyats en prenant un 1000 de plus!

Le bateau est plein à craquer et fait 3 stops en route avec encore plus de gens qui embarquent et peu qui descendent. Je suis privilégiée en tant que touriste puisqu’une chaise est réservée…euh, je crois qu’ils ont ordonné à quelqu’un de me la léguer. Tout le reste est par terre avec les poulets, le poisson séché, les bébés sans couche. Aucun espace libre! On doit demander aux gens de se déplacer pour se rendre à la toilette. Je me fait regarder de travers puisque mon sac à dos est appuyé sur le devant de ma chaise et mes pieds sont de chaque côté. Je crois que mon espace se limitait à ma chaise seulement d’après leurs gestes et commentaires un à l’autre. Une chance que j’avais apporté biscuits et petits gâteaux pour les soudoyer!

Enfin Mrauk U, prononcé Mraw oo. C’est séparé en petits patelins par les bras de la rivière qui s’enfoncent dans les terres. Le paysages est magnifiques avec de petites collines vertes à perte de vue. Au sommet de beacoup de ces collines, on trouve  des stupas qui ajoutent du caractère à la place. Je me suis promenée en vélo pour 3 jours explorant ces collines le matin et en fin de journée. Je profitais du moment où le soleil était insoutenable pour faire une petite sieste et rattrapper le sommeil manqué à Sittway. Ma dernière journée s’est passée sur la rivière Lemno à naviguer vers des villages Chin. Ces villages m’intéressaient parce qu’ils sont assez isolés et parce que la dernière génération des femmes au visage tatoué s’y trouvent. 

Vous devrez regardez photos sur Facebook ou sur Flickr lorsque le temps me permettra de l’updater. Cepetit voyage m’a aussi permis de faire une mini béat puisque j’ai ammené une petite famille de Mrauk U en bateau avec moi et on est arrêté se baigner. Ils ont adoré!  L’eau était si chaude, trop chaude pour être rafraîchissante. 

Le retour en bateau s’est beaucoup mieux déroulé. J’ai pu observer leur transport de prisonniers! Ce n’était pas un tueur en série je crois puisqu’il s’est promené un peu malgré ces chaînes aux pieds. Il a vite abandonné, c’est déjà difficle d’enjamber les personnes et sacs par terre! Le seul hic a été le petit contrôle par les agents de l’immigration à mon arrivée à Sittway. Ils ont regardé toutes mes étampes une à une, ont essayé de me poser des questions, mais bon, leur anglais les a fait abandonner je crois.

Je retourne à Yangon demain et serai en Indonesie pour les 2-3 prochaines semaines. Je reviens bientôt!!

Monday, May 3, 2010

L’argent au Myanmar

La monnaie utilisée au Myanmar est le Kyat, prononcé tchiatte. Ils ont des billets de 5, 10, 20, 50, 100, 200, 500 et 1000 kyats. La valeur du dollar canadien est à peu près de 1$ pour 1000 kyats. Les billets les plus courants sont donc ceux de 100 et plus. Ça parait dans leur apparence laissez moi vous dire. Je dois prendre une photo du plus mauvais billet mais j’ai déjà manqué plus d’une occasion. Les pires que j’ai vu étaient les billets de 200 avec des trous, du scotchtap et une texture qui laisse place à l’imagination. Les billets deviennent épais tellement ils sont sales, poussières, sueur... On a presque de la difficulté à voir la dénomination!

Comme j’expliquais dans un blog passé, les banques étrangères ce sont retirées du pays au début des années 2000. Nous n’avons donc aucun accès à notre compte en banque. Il n’y a pas non plus de compagnies comme Western Union pour vous faire parvenir de l’argent. Dans quelques grands hôtels, la carte Visa est acceptée mais des frais qui varient entre 10 et 25% sont appliqués. Par contre, quelqu’un me disait que ces hôtels ne le faisaient que pour leurs clients depuis les bombes à Yangon pendant le Water Festival cette année.

Le seul choix est d’arriver au pays avec une somme d’argent suffisante pour subvenir à vos besoins pour la durée de votre séjour. Je me suis fais parvenir 2500$ du Québec en demandant à une charmante personne de me retrouver à Kathmandu. En arrivant au Myanmar, je me suis rapidement aperçu que j’avais en poche beaucoup moins que ça!!

L’argent que vous ammenez avec vous doit être en billets US. Certains endroits acceptent les Euros mais ce n’est pas très courant. Ils mentionnent dans le guide que les billets doivent être propres si on veut les utiliser au Myanmar. Comme ce n’est pas facile à échanger aux banques du Myanmar, les restos et hôtels passent beaucoup de temps à examiner vos billets avant de les accepter. Qu’est-ce que je considère comme un billet propre n’est absolument pas ce qu’ils considèrent comme propre ici. Le billet doit être neuf!! Ce qu’ils refusent sont les billets qui ont été plié en deux, ça forme un trait au centre et ils n’aiment pas. Ceux qui les acceptent vous donneront un taux de change plus bas. Les billets qui ont été étampé pour quelques raisons que ce soit. Ça arrive plus souvent qu’on ne le pense, je n’avais jamais pris le temps de regarder mes billets de si près. S’il y a une écriture quelconque, aucune chance. Si le numéro de série comme par les lettres CB, vous aurez soit un refus, soit un taux d’échange plus bas. Après tout ça, il me restait à peu près 1500$ que je pouvais utiliser au Myanmar!!

Les bureaux de change au pays sont à éviter. Ce sont des entreprises gouvernementales et ils prennent plus qu’ils ne donnent. Je n’ai pas vérifié mais le guide donne un chiffre de 450 kyat pour 1$. Il existe donc un marché noir pour échanger l’argent US contre les kyats. Ce marché est toutefois bien connu du gouvernement et semble quasiment légitime.  Comme je suis une bonne titfille, le marché noir me faisait un peu peur. Ce que je m’imaginais me venait des films de gangsters alors je ne me sentais pas super pour le premier échange.

Les petits trucs à connaître sont que vous obtenez un meilleur taux à Yangon et que les billets de 100$ sont plus en demande. Ce qu’ils font avec cette argent? Ils l’échangent dans les banques mais surtout ils achètent des produits de la Chine!

C’est en somme assez simple. Certains hôtels font l’échange pour un taux d’environ 930-950 kyats pour 1$. Le guide propose un lieu d’échange populaire qui est le marché. On se rend donc au marché et on regarde pour une enseigne parlant d’échange d’argent. On se fait aborder par un homme qui nous demander carrément si on veut échanger de l’argent. Et bien oui! Il nous emmène dans un coin achalandé du marché et le gars à des piles de 1000 kyats devant lui! Pas de boutons d’alarme ou de grilles… Cette première fois, j’échange 500$. Je prend le temps de compter chaque pile et le gars nous encourage à le faire. Une fois que l’argent est compté, nous lui donnons notre argent qu’il examine de tous les côtés. C’est là que j’ai découvert que certains de mes billets ne seraient pas utilisables dans ce coin là. On obtient un taux d’échange de 990 kyats pour 1$. Je fais un petit tour dans le sud du Myanmar ce qui nous donne une idée de ce qu’on dépense par jour. Quand je repasse par Yangon pour transferrer vers le nord, je décide donc de changer un peu plus. J’échange 600$ pour être sûre de ne pas en manquer puisqu’on visitera des endroits un peu plus touristiques. Cette fois, on a un problème. On se rend au marché mais il est fermé!! Zut de zut! On tourne de bord en se disant qu’on trouvera un hôtel. Même si le taux est plus bas, il sera toujours mieux que dans une autre ville. En marchant sur la rue, on se fait aborder à nouveau et suite à une conversation de quelques minutes, il nous demande si on veut échanger de l’argent. Yeah! On se rend cette fois en face de la gare de train dans un mini magasin qui vend des billets de bus. On négocie un taux de 1020 kyats pour 1$. Wow! Mieux que la première fois. On attend au moins 30 minutes dans une arrière boutique vide. Ils doivent aller chercher l’argent je ne sais où.¸L’attente est longue et je deviens nerceuse, j’ai chaud et j’ai des crampes. Quand ils apportent l’argent, je compte les piles et je les aligne de manière à voir mes 6 piles de 100 mais les billets ne sont pas attachés. Rob est avec moi et on jase un peu, les gars nous pose des questions bla, bla bla. À un moment donné, les gars semblent plus nerveux et je regarde mes piles, elles ont été placé une par dessus l’autre. Je me choque un peu parce qu’en principe, ils ne sont pas supposés toucher à l’argent une fois compter. Ils semblent vouloir nous voir partir. Dans l’atmosphère de stress, je me dis que je voudrais recompter et faire mes piles de 100 billets à nouveau pour les placer dans mon sac, c’est plus facile de savoir combien il reste. Je me dis, de la chenoutte, on a chaud et on a déjà passé trop de temps là. Je place donc l’argent tel quel dans mon sac. Lorsque j’ai refait mes piles dans la chambre d’hôtel, il me manquait 200$. Je me suis sentie tellement stupide de croire en leur honêteté et de ne pas avoir suivi mes instincts. Je rejouais la scène dans ma tête et pouvais voir comment ils avaient pu enlever l’argent en les plaçant dans une seule pile.  Grrrrr! Le problème est qu’il y a tellement de billets sur la table que 200$ de moins n’est pas assez visible pour moi, qui n’est pas habituée. Je serai plus vigilante la prochaine fois croyez-moi! J’apporterai des bandes élastiques!

Je me retrouve donc à la fin de mon voyage et je dois compter ce que je dépense et planifier ce que je dépenserai en aillant peur d’en manquer! Il y a des souvenirs que j’aimerais rapporter avec moi mais ce sera pour une prochaine fois!