Sunday, April 18, 2010

Quelques jours dans les montagnes des Himalayas

Je ne suis pas ce que j’appellerais une sportive. J’aime bien faire de l’exercise, surtout en groupe, mais je suis en même temps très paresseuse. Je ne me lèverai pas pour faire mon jogging à 6am et je n’irai pas dans un gym régulièrement, c’est plate.
Une randonnée de 25 jours dans les Hymalayas a été planifiée et j’étais très excitée. Mon expérience de sommets de montagnes se limitait à certains Monts du Québec qui ne dépassaient pas 1000 m! Je ne sais pas si on doit parler d’expérience à ce moment là. Avant de quitter le Québec, j’ai eu bien des gens me parlant du Népal dont une personne en particulier qui est vendue Népal! J’étais donc bien informée sur ce dont j’aurais besoin comme équipement. En plus, le père de Rob avec qui je voyageais depuis 2 mois en Indes, venait nous rejoindre au Népal avec toutes mes affaires de Trek. Je n’ai donc pas eu à faire de choix sur ce que j’ammenais avec moi. Il avait aussi organisé le Trek avec une compagnie déjà connue de lui, rendant tout ça un peu plus facile encore.
Donc, après 5 jours passés dans un hotel de luxe à Kathmandu, on embarque dans un minibus pour un trajet de 7 heures jusqu’à Jiri. Nous arrêtons en chemin pour coucher puisque notre départ de Kathmandu a été retardé quelque peu. Nous attendons une 4ième personne pour le Trek qui arrive des États-Unis ce matin-là. Wendy, que nous avions rencontrée à Hampi, a décidé de se joindre à nous. Bien sûr, avion retardé, prise de bagage, traffic, préparations de son sac de Trek, paiement de la Trek et derniers préparatifs, nous empêchent de passer notre première nuit à Jiri. Le début de la randonnée sera vers 11h le matin suivant, par une belle journée ensoleillée.
Jiri jusqu’à Namche
Cette portion de la randonnée nous ammenait tranquillement vers ‘’les vraies montagnes’’, celles couvertes de neige! Les sentiers sont poussiéreux, les arbres commencent à bourgeonner, il y a même déjà des rhododendrons et des magnolias en fleurs. Nous alternons entre vallées et cols alors nous descendons, descendons, descendons pendant quelques heures et ensuite montons, montons, montons pour quelques heures. La Montée la plus importante a été de 1280 mètres pour se rendre à Lamjura Bhanjyang à partir de Sete. Terrible pour les jambes mais un sentiment incroyable une fois rendue en haut. 
Cette portion de la randonnée était vraiment nécessaire pour une remise en forme obligatoire. Mon séjour en Indes a été riche en nourriture mais plutôt pauvre en activité physique. Ouchhh! Après les 2 premiers jours de marche de 8 heures, j’ai pensé que je ne pourrais pas continuer le Trek. Mes jambes étaient lourdes et  mes genoux n’en pouvaient plus. Cependant, rien n’a fait aussi mal qu’une séance d’exercise intense à la maison. Pas de crampes et pas de douleur musculaire, juste beaucoup de fatigue. Nous étions au lit à 8h pour se lever à 7h. Comme j’ai une tête de cochon… j’ai  continué et tout a bien été une fois que mon corps a réalisé que j’étais sérieuse cette fois, pour ma remise en forme.
Nous étions en début de saison touristique et seulement 3 autres randonneurs ont été rencontré. En plus, c’est une section de sentiers un peu moins fréquentée par les touristes. Beaucoup volent directement jusqu’à Lukla pour sauver du temps. Les habitants des petits villages sur notre chemin étaient contents de nous voir et posaient des questions. Nous avons photographié beaucoup d’enfants, ils en redemandaient . Nous traversons plusieurs régions avec des groupes ethniques différents. On voit beaucoup de femmes avec des bijoux extravagants dont certaines avec une boucle dans le septum du nez. Je suis encore trop mal à l’aise pour leur demander si je peux les photographier par contre. Dommage, nous n’avons pas revu de ces femmes qui voulaient se faire prendre en photo!
Nous avons en même temps acclimaté notre corps à cette nouvelle sensation de haute altitude.
Mon seul regret est d’être allée trop vite. Nous avions de longues journées à cause de notre première journée écourtée mais j’aurais du demander de ralentir le rythme. J’aurais probablement été la seule à émettre ce souhait mais nous avions du temps de toute façon à la fin du voyage.
2  moments négatifs à reporter. Le premier s’est passé la dernière heure de trek la première journée. Nous sommes à flanc de montagne se rendant à Shivalaya. Soudainement, mon rectum s’active et ça fait mal! Il n’y a pas vraiment de bonnes places où ça peut arriver vraiment mais bon, cet endroit est en haut de ma liste.  À ce moment là mon regard cherche une roche un arbre, quelque chose d’assez imposant pour me donner un minimum d’intimité. Nous sommes 6 de notre groupe sur le sentiers plus quelques enfants et des porteurs. Je réussis à me retenir pour toute la dernière heure mais aussitôt que je vois les premières maisons du village, je suis sur une mission. Pendant que mes compagnons admirent la vue, je suis en train de traverser le pont presqu’en courant. Je demande au premier monsieur que je vois devant sa maison si je peux utiliser sa toilette. Il dit oui mais je demandais que par politesse, j’y serais entrée de toute manière! Maudit zip!!! Tout est bien qui finit bien et je me suis sentie un peu moins mal lorsque j’ai réalisé que c’était à cet endroit où nos chambres étaient réservées.
C’est aussi à Shivalaya que j’ai célébré ma fête. J’ai eu droit à un gâteau cuisiné par mon guide, des fleurs et des foulards boudistes pour m’apporter la chance. Je crois que tout ça annulait ma course aux toilettes.
Le deuxième moment a été ma douche à Ringmo. Les journées étaient très chaudes mais les soirées et les nuits étaient assez fraîches pour que je porte ma doudoune en plumes pour être confortable. Comme les ‘’salles de bain’’ sont situées à l’extérieur habituellement, la douche chaude annoncée s’avère moins chaude que prévue. Il y a un espace en haut et en bas de la porte en plus des craques entre les planches de la porte. Le plancher est en ciment et ça ne prend que quelques secondes pour que ma peau brûle de froid une fois mes chaussons enlevés. Je grelotte en titi en tournant la poignée de l’eau chaude!!! Hummm! Pas d’eau chaude. Il y a une procédure à suivre pour avoir l’eau chaude, un code que je ne connaissais pas! Tourne un robinet un quart de tour à gauche et l’autre un demi tour à droite. Je me lave trop rapidement pour appeller ça une douche. J’ai frissonné pendant presqu’une heure par la suite.
Je craque pour ma première barre de chocolat à Puiyan, 5ième journée sur les sentiers. J’ai besoin d’un boost! L’appel du chocolat reste avec moi par contre alors rendue à Phakding, j’en achète 10 barres. Les barres de chocolat se vendent à 2$ et je les obtiens pour un peu plus de 1$. J’arrive à Namche le jour suivant et puisque la compétition y est un peu plus importante, les barres Mars se vendent pour moins de 1$. Ah bien maudit! Le pire c’est qu’elles sont surement plus fraîches à Namche. Celles que j’ai en ma possession sont passées date!!! Maudit chocolat.
Namche Bazaar jusqu’à Dingboche
Nous entrons maintenant dans la zone où les montagnes blanches commencent à être plus présentes. Les Vraies montagnes! Nous sommes déjà à 3420 m à Namche ce qui est déjà pas mal plus haut que ce que je connaissais. Mon souffle est court eten plus mon nez se met à couler comme un robinet,  je crois avoir des allergies! Nous passons une journée supplémentaire à Namche pour permettre à notre corps de s’habituer tranquillement à l’altitude. Le mal des montagnes est fréquent si on ne fait pas attention et nous rencontrons quelques personnes qui en souffrent déjà. Mon guide du Népal dit qu’au moins 3 touristes en meurt à chaque année.
Nous avons aussi notre premier point de vue du Mont Everest et on peut voir la plus belle montagne des Himalayas, Ama Dablam.
Les paysages sont de plus en plus désertiques en s’approchant de Dingboche. Après 2 jours de marche, on se réveille à Dingboche avec quelques centimètres de neige en plus. On y passera 2 nuits pour l’acclimatation à l’altitude, nous sommes maintenant à 4300 m. Nous avons une excursion d’une journée de planifiée pendant notre séjour à Dingboche. Nous marchons pendant 2 heures pour se rendre à Chhukung (4730 m) et je trouve ces 2 heures très longues! Je dois être encore fatiguée des journées précédentes ou mon corps à de la difficulté à s’adapater. La pente n’est pas très impressionnante mais mon souffle ne suit pas! On prend du thé chaud et voilà, on commence l’ascension de Chhukung Ri (5546 m). Ayoye! C’est 800 m très à pic et je suis à peine au cinquième de la pente quand mes jambes me lancent des signaux à chaque pas…ouch! ouch! je suis faible, faible, faiblotte. Je prend des pauses fréquemment, je cherche des roches pour m’y appuyer, j’en trouve 3 sur le chemin! C’est une science quand même,  les roches que je veux doivent être assez grosses pour ne pas me permettre de m’asseoir. Si je m’assois, ça demande encore plus d’énergie pour me relever et la pause ve vaut rien. C’est aussi à ce moment là que je réalise que mes jambes me font plus souffrir les 2 minutes après m’avoir arrêtée que si j’avais tout simplement continuée lentement. Mon guide est à mes fesses et semble un peu découragé. Il doit se dire que le reste de la randonnée sera longue si je ne suis pas capable de monter ça! C’est un peu psychologique je crois. Première fois que je pousse mon corps autant en me sentant si mal, dans un état qui m’est un peu inconnu. On me parle tellement du mal des montagnes que j’associe ma respiration trop difficile à ça et j’ai un peu mal à la tête qui serait un autre signe de la maladie! Je vais mourrir!!!! Il est temps de manger une barre de chocolat! Je bois aussi mon petit jus de fruits plein de sucre…Ah une femme nouvelle! Je monte lentement, très lentement mais je réussis quand même à passer quelques personnes qui semblent aussi avoir quelques difficultés. Yeah! Je ne suis pas la plus poche! Mes compagnons de trek sont presqu’au sommet déjà alors je ne dois pas focuser là dessus, ça me décourage. En plus, un d’entre eux à 65 ans!! Je garde mon rythme de tortue jusqu’en haut et je rencontre sur mon chemin 2 gars qui redescendent et m’encouragent. Mon guide qui dit en d’autres mots: T’es belle, t’es bonne, t’es capable. J’arrive en haut de ce que je croyais le sommet où les autres m’attendent patiemment avant de partir pour le petit peu qu’il reste pour atteindre le vrai sommet. Je commence à pleurer! Fatigue, sentiment d’accomplissemnet plus grand que ….n’importe quoi que j’ai vécu jusqu’à présent, et mes autres qui m’ont attendu…Snif! Nous nous rendons donc au sommet et la vue est spectaculaire. Indescriptible vraiment, même en regardant les photos. Nous sommes les seuls en haut pour au moins 15 minutes et c’est incroyable. Je prend mon guide dans mes bras parce que sans lui qui me talonnait, j’aurais tourner de bord et serais redescendue.
La descente est longue et nous sommes fatigués. J’ai hâte d’arriver dans mon lit cet après-midi là, j’ai besoin de temps dans mon sac de couchage pour digérer les évènements de la journée.
Nous repartons le lendemain pour Loboche avec encore un peu plus de neige. Le paysage semble complètement différent tout blanc! Comme je ne me remet pas aussi vite que les autres de toute cette activité physique, les dernières heures de cette randonnée sont vraiment un problème. Je manque d’énergie et mon corps me donne des signaux un peu alarmants. Mal à la tête même si léger, mal au coeur de temps en temps, sentiment de fatigue assez pour penser m’évanouir! Je dois manger quelque chose! Une barre de chocolat et un peu de mon super jus. Ça passe mais le vent se lève et ça rend la marche plus difficile. Je n’ai jamais eu envie d’arriver en quelque part autant. Une fois dans la chambre, je me suis glissée dans mon sac et j’ai passé la soirée à relaxer. J’y serais rester une soirée de plus en fait si j’avais été toute seule. Je serais d’ailleurs restée à Dingboche une nuit de plus! Je savais que je ne souffrais pas d’un mal des montagnes trop important mais je n’étais certainement pas dans un état qui me permettait d’apprécier où j’étais. Je me sentais dans un état second. En plus, je dois faire pipi toutes les heures et les toilettes sont à l’étage du bas.  Elles sont aussi un danger de blessures important parce que le sol est gelé! Essayez de vous accroupir avec de la glace vive sous les pieds!
Le plan du lendemain est de se rendre à Gorak Shep qui est tout près, et de se rendre au camp de base du Mont Everest!
La route jusqu’au Mont Everest était un peu ordinaire. Bien sûr, juste d’appercevoir l’immense sommet et de penser à son historique est déjà une super expérience. Je crois que mon état physique m’affectait plus que je ne le pensais. En plus, en s’y rendant, les nuages ont commencé à cacher pas mal la vue et le vent s’est levé en même temps rendant l’expérience un peu moins le fun. J’avais besoin de repos et je regrette de ne pas avoir pu apprécier le moment assez unique quand même.
Vous allez pensez peut-être que je n’aurais pas du, mais bon… En arrivant à la pente descendant au camp de base, une crampe terrible se manifeste dans mon ventre. Je suis à nouveau en quête d’un endroit tranquille. C’est probablement que la nourriture dans ces coins là est tellement huileuse!!!! Tout se déplace plus vite! J’ai donc décidé de ne pas me rendre au camp de base et j’ai du attendre que tout le monde soit assez loin pour me permettre de m’accroupiller quelque part. Ce n’est pas rien d’avoir une vue de l’Everest comme mur de salle de bain!
Bob et Wendy se lève le lendemain à 5h du matin pour  monter Kala Pattar. Je suis plus paresseuse que ça et j’ai besoin de repos. Ce sera pour la prochaine fois. Ils reviennent en disant que la vue n’était pas aussi extraordinaire que ce qu’on en dit et ils ont gelés comme des crottes. Il fait froid sans le soleil!
Notre prochain objectif est de passer par dessus le col de Cho La.  Nous allons donc à Dzonglha pour entendre les dernières nouvelles puisque le col était fermé pour quelques jours à cause de la neige. Je ne suis pas obsédée par les toilettes mais c’est ce qui m’a frappé à cet endroit. Elle est 20 mètres plus loin que la bâtisse principale avec une porte qui ferme à moitié. Pour faire exprès, j’ai du me lever 3 fois cette nuit là! La sortie du sac de couchage est difficile et le petit vent qui entre par la porte avec les pantalons aux genoux est pire. Au matin, j’ai vu une ligne de spots jaune le long du mur de l’entrée du logis, les gars ne se donnaient pas la peine de faire les 20 mètres dans la neige! Typique!
Nous serons les premiers à ouvrir le passage le matin suivant. La montée se fait sans aucun problème. C’est de grosses roches et nous avons à grimper plutôt que seulement marcher. Ça rend le trajet encore plus excitant, c’est différent. On doit faire attention et en même temps aller le plus vite possible puisqu’on longe la paroi de montagne et on peut entendre et voir des morceaux de glace tomber. On doit ensuite traverser un glacier couvert de neige. C’est magnifique! Puisque nous sommes les premiers à passer, tout est neuf autour et la nouvelle neige brille. On arrive finalement de l’autre côté et tout le monde célèbre le moment. L’épreuve a été beaucoup plus facile que ce qu’on avait envisagé. Fiouff! J’avais un petit doute après mon expérience de Chhukung Ri! On doit descendre de l’autre côté et c’est la partie où nous avons fait le plus attention. Il y a des roches ensevelies sous la neige et c’est très à pic. On glisse souvent et il aurait été facile de se blesser. On prend une pause seulement lorsque nous avons traversé la moitié de la vallée en marchant de roche à roche. C’est glissant et mon pied se retrouve 2 fois entre 2 roches. Ouf! pas facile. Après 2 heures de marche suivant notre descente, on arrive enfin à Tagnag. Je suis fatiguée. Je n’ai pas d’appétit et pourtant je brûle pas mal de calories. Les autres décident de continuer jusqu’à Gokyo puisque c’est seulement 2 heures de plus et il est 12h.
Le ciel est couvert. Le vent est là et s’infiltre. J’alterne entre avoir très chaud et avoir le frisson. Très inconfortable. Nous longeons la vallée pour ensuite se retrouver sur la moraine du glacier de Cho Oyo, the Ngozumpa glacier. C’est pas mal haut je dois dire et c’est à perte de vue que l’on voit l’activité de ce glacier. C’est le plus important glacier des Himalayas.
Oh là là, on ne semble jamais arriver. Je passe beaucoup de temps à me demander: On arrive quand? Je dois à nouveau me trouver une roche pour laisser ma trace mais ça améliore mon état quelque peu. On monte trop souvent à mon goût, on m’avait vendu l’idée en disant que c’était plat presque tout le long. Le problème est  qu’on redescent après chaque montée. Finalement, on me dit que c’est la dernière montée ce qui me donne un coup de pied aux fesses. Je sais que nous allons y passer 3 nuits et donc du repos en perspective. Enfin!
Les lacs sont encore gelés et avec les nuages on ne voit pas grand chose ce soir là. Le lendemain matin par contre, tout est clair et la vue est imprenable sur Cho Oyo. Il fait soleil toute la journée et on ne fait RIEN. Que de la lecture au soleil, on joue aux cartes, on fait sécher nos bottes tout en ayant une belle vue du 3ième lac qui commence tranquillement à montrer ses couleurs! Je ne me sens pas coupable pantoute en plus. Une autre journée magnifique le lendemain nous donne envie de monter Gokyo Ri. J’attend le lever du soleil pour y aller pour être sûre d’avoir assez chaud. La montée est un pète et la vue d’Everest en vaut la peine. Nous restons au sommet pour plus d’une heure à prendre photos et se dorer au soleil. C’est comme ça que j’aime ça. Le reste de la journée se passe à ne rien faire. On se prépare pour notre départ vers Dole.
Nous descendons la vallée des lacs sacrés de Gokyo. Il y en a 6 au total et nous passons devant le 2ième et le premier qui est le seul à être dégelé. On y voit des canards de couleur jaune, canards Bramins. On prend enfin le temps de regarder autour, Bob prend des photos alors je profite du paysage sans avoir à regarder où je met les pieds constamment. Très belle vallée qui n’est pas, par contre,  très photogénique. Mes photos ne lui rendent pas hommage du tout. On arrive à une cascade qui est semi gelée. On monte sur les roches au lieu de suivre le sentier et le guide nous observe de loin en espérant sûrement qu’on revienne en vie de notre expédition. On s’amuse! On prend tellement notre temps qu’on commence à avoir faim bien avant d’arriver à Machhermo. Entre Machhermo et Dole, la température est à nouveau beaucoup plus chaude. On traverse même la ligne des arbres. On est sorti des ‘’vraies montagnes’’.
Notre dernier stop avant de boucler la boucle est Kumjung. Paradis de la tarte aux pommes! Nous avons mangé de la tarte aux pommes à la plupart des pâtisseries rencontrées en chemin mais c’est là que nous avons capoté.
Nous avons fait une montée jusqu’à Mong La qui a été difficile. Longue mais surtout pénible à cause de la chaleur!! On a bien gagné notre….euh, nos tartes aux pommes!
C’est vraiment relax pour le retour à Namche et c’est plaisant. La vue n’est pas super par contre, le ciel est blanchâtre et il est impossible de bien voir de l’autre côté de la vallée et d’avoir les dernières vues de l’Everest et d’Ama Dablam.
On arrive enfin à Lukla d’où nous allons retourner en avion à Kathmandu. La piste est la plus courte jamais vue et elle descend vers la vallée. Nous sommes debout pour le premier départ qui doit être à 7h30! En se levant par contre, on voit bien que le brouillard est partout. On ne peux pas partir avant que les avions arrivent et la première sera là seulement vers 9h15. On est surpris de voir que nous ne sommes pas les premiers comme prévu. La cinquième avion est la nôtre mais ce n’est pas la bonne. On embarque et ils distribuent les bonbons de bienvenue et de la ouatte pour le bruit. L’avion ne démarre plus!! On débarque et on attendra une autre heure et demie pour qu’un autre avion arrive de Kathmandu. La journée commence à être longue, on était levé à 6am. On a faim et c’est une des priorités en arrivant, pour moi du moins…On mangera seulement vers 14h.
J’ai plus de muscles dans les jambes mais j’ai encore un extra de graisse au tout de taille. Trop de Dal Bhat! Je m’attendais au sentiment d’être superwoman une fois de retour à plus basse altitude. À la place, j’ai eu un épisode qui ressemblait pas mal à un empoisonnement alimentaire et je me suis sentie mal pour quelques jours après ça. J’avais le sentiment d’avoir faim mais aussitôt que je mangais, je me sentais pleine après 2 bouchées avec un petit mal de coeur. Hummmm! Je commence à être tannée d’être toujours à moitié correcte. Il est peut-être temps que je retourne à la maison?

No comments:

Post a Comment